Figure diplomatique à la tête d’une petite lancée, la Deswaard, juchée sur un hongre vicomtal, emmitouflée en une riche pelisse de vair obombré, se présente à l’entrée même des Ambassades Artésiennes. La bâtisse, savamment architecturée, est prestement étudiée par des prunelles d’obsidiennes, qu’elle a trop clair, au demeurant.
Ainsi, le convoi s’arrête-t-il sous les directives d’une sénestre gantée qui vient brièvement stopper le mouvement.
Le garde, de faction, est salué.
Le Bonjour vous va, Sentinelle.
L'étalon, passablement énervé, s’était quelque peu agité, ce qui lui valu le droit de voir se resserrer l’étau du mors sur sa bouche retors. La Noldor, de son côté, restait inchangée, flegmatique à souhait, tandis qu’un page de sa mesnie, un valet avisé, se racle la gorge dans la buée des nasaux, parmi les hennissements des montures, le raclement des sabots, et prend prestement la suite de sa Dame.
Quiou Deswaard Noldor, Vicomtesse de Maldeghem la Loyale, Dame de Beselare la Dévouée et accessoirement Chancelière des Flandres, vous salue et mande à être reçue icelieu.
Bref hochement de tête de la Funeste qui confirme ainsi les propos de son valet.